A l’heure où la mode est à la 3D, et où l’originalité et le scénario d’un film d’animation semblent parfois disparaître derrière la démonstration technique (bien que ceci ne soit pas une généralité, en témoigne le très bon Octapodi nominé aux oscars), il m’a semblé intéressant de parler d’un court métrage d’animation qui date d’une dizaine d’années, When The Day Breaks, réalisé par Wendy Tilby et Amanda Forbis au sein du National Film Board du Canada. Un film qui lui aussi a été nominé aux oscars en 2000 et a obtenu la palme d’or du meilleur court métrage en 1999, après 4 années de travail intensif de la part des deux animatrices canadiennes.
Le court métrage raconte comment, dans un monde peuplé non pas d’êtres humains mais d’animaux de toutes sortes, une truie est témoin par hasard d’un accident mortel. Ce film traite des relations qui se tissent entre les différents habitants d’une ville, mais aussi du hasard, de la malchance, et de comment tout peut basculer et changer une vie en une seconde. D’une grande pureté et originalité graphique, ce dessin animé comporte quelques scènes et transitions vraiment remarquables d’inventivité. La désaturation des couleurs donne un aspect à la fois poétique et grave au film, qui trouve une certaine légèreté grâce à l’animation très vivante et expressive des personnages, ainsi qu’à un montage très puissant.

La fiche du film sur le site de l’Office National du Film du Canada

Dans l’animation japonaise, comme dans tous les domaines, il y a des gens qui font du commercial. Certains en font du bon, voire du très bon, d’autres du mauvais. Et puis comme dans tous les domaines, il y a des gens qui choisissent de se placer sur un terrain différent, décalé, malgré certaines concessions, nécessaires à un minimum de vente. Le Studio 4°C, créé en 1986 par Eiko Tanaka, Kōji Morimoto et Yoshiharu Satō, a choisi cette voie...