Tout d’abord pouvez-vous vous présenter rapidement ?

T.V: Thomas vernay, 25 ans, brun, 1m82.
Y.W: Yann Wallaert, je suis un aigle.
A.L: Arnaud Laffond, humain.
T.V: Enfoirés...

Quelles sont vos sources d’inspiration, vos "exemples" ?

T.V: En terme de graphisme, les études nous ont presque suffit à se forger une forte base graphique pour pouvoir prendre du recul sur tout ce que l’on voit et ce que l’on fait. Niveau référence je suis plutôt tourné du côté du cinéma contemporain, du genre Terrence Malick, Wes Anderson, Paul Thomas Anderson...
Y.W: Je consulte beaucoup de blogs de graphisme, cela me permet de me tenir au courant des tendances, comme des trucs démodés! Ca évolue très rapidement, on a vite fait de devenir ringard. A côté de ça j’apprécie beaucoup le travail de Jean Jullien, Théo Gennitsakis, Julien Vallée, ou encore Alex Trochut.
A.L: Internet , magazine, expos, télé. En références, l’agence Buck pour leurs réalisations, Michel Gondry pour la créativité et Napoleon Dynamite pour Napoleon.

Si on s’en réfère à votre site web, vous travaillez essentiellement dans le domaine du motion, ainsi que du print. Vous ne travaillez pas pour le web ? Le print est-il pour vous une nécessité qui vous permet de compléter les projets de motion, ou bien une activité à part entière ?

T.V: Pas de web non, on évite, c’est trop serré, on a pas assez d’espace de réflexion pour agir je trouve. Mais cela dit si c’est bien payé on le fera en cachette! En tout cas le print et le motion sont forcément liés, on a tous une formation print à la base, c’est à partir de nos connaissances en terme de grille de mise en page, d’assemblage de couleur ou de références acquises qu’on arrive à utiliser le support vidéo autrement.
Y.W: Disons qu’on essaye de ne pas trop s’éparpiller.
A.L: La spécialisation dans un domaine nous fera remarquer et référencer plus facilement par les employeurs qui nous font appel, au lieu de se noyer dans la masse des agences qui veulent toucher à tout.

Parlons un peu de votre travail de motion design. Comment abordez vous la création à plusieurs ? Les rôles sont-ils fixés entre vous ou bien changent-ils au gré des projets ?

T.V: Il peut y avoir des projets où l’on bosse seul, cela dépend des qualités de chacun. On essaie toutefois de choper un peu de chacun pour mener au mieux un projet. Il faut juste garder à l’esprit que tout n’est pas bon, et qu’un bon trie s’impose quand il s’agit de mettre la réalisation sur le site.
Y.W: La création à plusieurs devient vraiment intéressante à partir du moment ou tout les membres du collectif s’entendent bien, et ont leur mot à dire. On se connait tous depuis plusieurs année, avant même la création de Cumulus, donc de ce côté là tout roule !
A.L: On se conseille , s’entraide ,une véritable équipe. Mais quand il s’agit de Fifa...

Trailer - New York Minute from Cumulus Collectif on Vimeo.

Plus techniquement, est-ce que vous intervenez en amont du travail de motion design, par exemple au niveau de la prise de vues ?

T.V: On commence tout juste, on vient d’acquérir le matériel !

Vous avez réalisé plusieurs performances de VJing, notamment à Lyon et à Genève. Quelles sont les différences entre ce type de performance et un travail de motion design plus "classique" ? Est-ce que vous connaissez les playlists des DJs à l’avance, ou est-ce que c’est de l’improvisation totale ?

T.V: Pour du Vjing on se prend beaucoup moins la tête, on sait qu’on y va pour faire ce qu’il nous plaît. Un projet de motion design c’est une réponse à une demande, donc tout le processus de création habituel !
Y.W: Le Vjing nous donne une liberté vraiment appréciable. On s’éclate, et on essaye de faire en sorte que les spectateurs aussi. Et puis c’est toujours agréable de diffuser son travail en live devant autant de gens (bourrés).
A.L: Zéro contrainte, c’est notre défouloir graphique. Sinon c’est une total improvisation car nous connaissons pas la musique, mais nous préparons nos animations sur différents rythmes. Après c’est notre ressenti sur la musique qui prend le relais grâce a notre MPD32.

VJING - ZOO L’USINE DE GENEVE from Cumulus Collectif on Vimeo.

Ca m’amène d’ailleurs à la question suivante : quelle place donnez vous à la musique/aux bruitages dans vos réalisations de motion ? Avez-vous la bande son avant de réaliser la vidéo ? Travaillez vous avec des compositeurs ou sound designers ?

T.V: On nous a souvent dit qu’on était très minutieux dans le choix de la musique. On prend les musiques qu’on aime, et en effet c’est parfois elles qui inspirent la trame du projet concerné. De toutes façons je pense que le son et l’image sont indissociables pour un beau résultat.
Y.W: J’ai personnellement écopé d’une punition musicale. Je n’ai pas mon mot à dire.
A.L: Bien sur que la musique a une place importante dans nos réalisations, elle peut être la source d’un projet. On porte très attention au choix musical, chacun de nous apporte ses références. On connait quelques groupes de musique ou DJ qui nous laissent leur droit sur leur réalisation, comme la musique des Destronics pour notre Showreel.

Est-ce que vous avez des dates de performances prévues ?

T.V: Le Mapping Festival, pourquoi pas !
Y.w: Pourquoi? Vous avez des choses à nous proposer?
A.L: Une crémaillère de batards

Vous pouvez retrouver le collectif Cumulus sur le web :
www.cumulus-collectif.com