Retour sur la Biennale d’art contemporain de Lyon (dont j’avais déjà parlé ici) après une première visite de la Sucrière, un des principaux lieux d’expositions. Globalement la biennale de cette année est plus intéressante que ses précédentes éditions, peut-être un peu plus proche du public et plus « réfléchie ». On a moins l’impression d’une biennale qui veut en mettre plein la vue et séduire à tout prix comme on a pu le voir parfois ces dernières années.
Hatori Makoto a appris la poterie traditionnelle japonaise auprès du maître Fujiwara Ken en 1969. Il obtint ensuite un diplôme en sculpture avant d’étudier la technologie à l’université de céramique de la préfecture de Gifu, au Japon. C’est à partir de 1975 qu’il travaille au sein de son propre studio. Depuis cette date, la renommée de l’artiste n’a cessé d’augmenter, et il a participé à de nombreuses expositions à travers le monde entier. En 1992, il fut professeur de céramique à l’université d’art et design de Manchester. Il a aussi écrit de nombreux essais artistiques sur la céramique.
Mercredi 16 Septembre commence la 10ème édition de la biennale d’art contemporain de Lyon, intitulée cette année "Spectacle du quotidien". Un sujet vaste, nourri de nombreuses références (notamment aux situationnistes avec Debord et sa Société du Spectacle), choisi par le commissaire Hou Hanru. Selon le site de la biennale, l’objectif est "d’utiliser « le spectacle » pour mettre le spot ligth sur ce monde invisible du quotidien ou des choses se créent chaque jour". En somme, retourner le principe de la société du spectacle contre elle-même... La question est de savoir si cela reste possible.
A l’heure où la "tilt shift photography" est très à la mode, le street artiste anglais Slinkachu pourrait passer inaperçu. Installant dans les villes qu’il visite de toutes petites figurines, modifiées et peintes par lui-même, il prend en photo ces scènes, créant des rapports de proportions très impressionnants. Souvent comiques, parfois absurdes ou un peu dérangeantes, ces installations jouent souvent avec leur environnement, dans lesquels ces petits personnages répliquent ou détournent nos gestes quotidiens. L’artiste explique que son objectif, à travers ses oeuvres presque invisibles à l’oeil nu, est de nous faire changer de regard sur notre espace urbain. Son site web nous présente deux de ses projets : Little People, dans lequel il place ses figurines dans les villes et les prend en photo, mais aussi Inner City Snail, oeuvre dans laquelle l’artiste à dessiné des graffitis sur... des escargots. Néanmoins, il précise qu’aucun escargot n’a été blessé, ce sont seulement leurs maisons qui ont été vandalisées. De quoi nous faire réfléchir de manière humoristique sur notre vision du graffiti. Plus d’images de ses projets dans la suite de cet article, mais surtout sur son site web !
http://slinkachu.com
Les art toys ont aujourd’hui obtenu une certaine notoriété et figurent autant chez les collectionneurs que dans les galeries d’art. A la mode, on voit fleurir ces figurines un peu partout, et elles commencent même à pénétrer le marché des objets publicitaires. Mais face à cette expansion, force est de reconnaître une certaine uniformité. Les matières, les modèles, les styles graphiques sont souvent les mêmes, ou du moins se ressemblent fortement.
Mais l’innovation se cache toujours quelque part, et c’est au Japon que Take-G, de son vrai nom Takeji Nakagawa, crée des art toys tout simplement magnifiques.
IRI5, alias Erika Iris Simmons, est une artiste américaine travaillant la peinture et la sculpture. J’ai trouvé très intéressante sa série des Ghost in the Machine, dans laquelle elle travaille à partir de bande de cassettes audio pour représenter de célèbres artistes de la musique comme Jimi Hendrix, les Beatles ou encore Bob Dylan. Questionnant à la fois le support matériel (ici la cassette, matériel révolu) et l’essence de la musique (à travers ces portraits de fantômes qui s’échappent de leurs réceptacles), je pense que l’on pourrait rapprocher ce travail de celui de Mark Khaisman, à propos duquel j’avais écrit un article il y a maintenant plusieurs mois. Plus d’images dans la suite, mais surtout sur la galerie Flickr de l’artiste et sur son portfolio.
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