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Ce musée a été créé par une équipe constituée d’architectes, de designers multimédia, et de publicitaires. Ces créatifs ont choisi pour ce musée virtuel de paradoxalement créer un espace réaliste en 3 dimensions, qu’ils ont intégré dans des paysages de villes du monde comme New York, Tokyo ou encore Venise. Ce bâtiment virtuel, qui ne possède pas de portes, est construit autour d’un espace central d’où s’élèvent trois tours à l’aspect organique, sous lesquelles les expositions sont représentées sous la forme de rectangles flottant au dessus du sol. Pour le moment ce menu vous donne le choix de visiter le bâtiment, guidé par un "oeil bionique", de voir une présentation du musée par son conservateur (réel), Tom Eccles, ou bien de visiter l’exposition de Tony Oursler.

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On peut noter beaucoup de choses à propos de ce musée virtuel, pour ma part essentiellement deux points m’ont paru intéressant de soulever :
• L’utilisation de la vidéo
En effet le musée se visite quasiment uniquement par vidéo. Le résultat est très agréable visuellement au sens où les images proposées sont très belles, cependant je trouve étrange que pour un musée des arts numériques (réalisé en flash) l’interactivité soit aussi peu exploitée. Sans tomber dans les visites virtuelles en QTVR d’il y a quelques années, il aurait pu être intéressant de jouer à fond la carte de l’immersion (comme dans un musée réel) et de laisser le visiteur errer au fil des oeuvres... Une évolution qui pourrait être intéressante dans les versions à venir. L’oeuvre de Tony Oursler fait quand à elle preuve d’un peu plus d’imagination par rapport aux possibilités du média web.
• La dimension physique
La dimension "physique" et matérielle est presque omniprésente dans ce site. On est dans une représentation d’une réalité possible (bien qu’extravagante) plus que dans un espace totalement virtuel. Le fait d’avoir modélisé un bâtiment en 3D est très révélateur : pourquoi avoir joué sur une métaphore plutôt que de recréer un espace virtuel à proprement parler ? L’oeil bionique qui sert de guide suit cette logique de "matérialité", de besoin de représenter sous une forme "matériellement possible" un guide virtuel. De même, les vidéos présentes sur le site sont souvent tramées à la manière d’une vidéo analogique. Des effets qui rappellent l’analogique et ses imperfections, alors que nous sommes dans un univers numérique créé par la compagnie leader en termes de logiciels de création graphique...
Il reste maintenant à voir comment ce musée évoluera au fil des mois et des années à venir, et quelles seront les expositions à suivre. L’exposition de Tony Oursler, quant à elle, mérite le coup d’oeil. On peut la voir comme une réflexion sur internet et notre rapport à ce nouveau média, présenté sous différents aspects (le temps, le savoir, l’intelligence artificielle...). On peut d’ailleurs imaginer qu’à terme, l’ensemble des oeuvres exposées donnera une vision d’ensemble, rassemblant des approches complémentaires de l’art multimédia.
www.adobemuseum.com

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