Deep Frequency est un court métrage d’animation réalisé par Angélique Paultes, il s’agit plus précisément de son film de fin d’études au sein de l’école lyonnaise Emile Cohl. Un film d’animation dans lequel la musique a une place très importante, c’en est presque un clip musical. Le style graphique mélange de l’animation 2D relativement classique avec des séquences très graphiques se rapprochant beaucoup plus du motion design.
Je suis récemment allé voir le Conte de la Princesse Kaguya, dernier film du studio Ghibli, réalisé par Isao Takahata. En tant que grand amateur de films d’animation et de Ghibli, c’est toujours une joie de pouvoir voir une de leurs productions au cinéma. Basée sur un ancien conte japonais, l’histoire est assez philosophique et peut-être comprise et vue par tous les âges, dans la lignée de nombreux films du studio. On retrouve d’ailleurs une certaine mélancolie présente dans le dernier Miyazaki, Le Vent se lève, lui aussi sorti récemment.
Mais plus que l’histoire c’est surtout le graphisme et l’animation que j’ai particulièrement retenu. Mélange d’aquarelle et de fusain, le visuel du film se démarque très nettement des autres productions Ghibli, bien qu’on retrouve une filiation avec Mes Voisins les Yamada (en beaucoup plus fin). Le crayonné est très vivant et en cela reste assez instinctif et proche du storyboard, apportant beaucoup de dynamisme et de vivacité au film, contrebalancée par la couleur à l’aquarelle et une palette très étudiée en fonction des scènes. L’animation est très bien sentie, notamment sur la première partie du film où l’on voit le personnage principal grandir à la montagne. Les scènes de nature, les oiseaux, insectes et arbres sont simplement magnifiques. Et comme toujours chez Ghibli, les enfants sont plein d’énergie et leur animation est à mon sens incomparable.
Un film aux choix graphiques et scénaristiques assez audacieux, où l’animation trouve tout son sens !
Dina Velikovskaya est étudiante à l’université de cinématographie de Moscou. On a pourtant l’impression d’une grande expérience et maturité quand on regarde son dernier court métrage, "My Strange Grandfather". Basé sur la technique d’animation de marionnettes en stop motion, les décors du film sont très soignés et le souci du détail de la réalisatrice permet de créer une atmosphère vraiment unique. Des éléments comme la bande son, l’illusion de vent mais aussi la post-production contribuent à la qualité générale de l’ensemble. Un talent à suivre de très près dans l’avenir !
David Myriam est un artiste aux multiples facettes qui s’est spécialisé au fil de sa carrière dans l’animation de sable, qu’il réalise aussi bien pour des films d’animation qu’en direct au cours d’évènements organisés dans le monde entier.
Récession Terminale est sa dernière réalisation, produite par Citron Bien (qui produit des films d’animations très intéressants, dont Paphù contre les idoles).
Metro est un court métrage d’animation réalisé par Jacob Wyatt dans le cadre de ses études à la Brigham Young University. L’histoire suit le parcours d’une petite fille qui prend le métro, une expérience visiblement nouvelle voire angoissante pour elle. Mais le scénario s’écarte de cette base plutôt réaliste et dérive sur un monde plus imaginaire et fantastique avec l’apparition d’un étrange renard blanc.
Martin Allais est un designer pluridisciplinaire qui travaille essentiellement pour des travaux d’illustration, animation et de motion design. Ses réalisations sont très variées et il travaille aussi bien pour la publicité que pour des projets de V-Jing, comme par exemple avec l’artiste Four Tet. Originaire du Venezuela, la culture latino-américaine est très importante dans sa façon de voir les choses et d’aborder son travail : il voit la culture de l’Amérique latine et du sud comme une réinvention des autres cultures, un mélange créatif de l’Europe, Amérique, et des cultures pré-colombiennes locales.
« billets précédents - page 1 de 6
Français
English